Nous entendons de plus en plus souvent parler de Communication NonViolente ou communication consciente. Chacun s’exprime de manières variées sur ce sujet sans pour cela être formé à cette démarche. Le terme Non Violence accolé à Communication permet d’imaginer un discours gentillet, bienveillant. J’ai souvent entendu des phrases du type : « cela ne fonctionne pas toujours », « c’est trop compliqué ». La réponse à ces remarques est simple : voudrais-tu maitriser le mandarin après la lecture d’un livre ou l’écoute de deux webinaires ? Voudrais-tu jouer de l’alto ou du piano sans avoir travaillé tes gammes pendant plusieurs années ?
Qu’en est-il alors ? La démarche est simple, et se fait en plusieurs étapes :
- Reconnaître notre propre violence. Cela entend une prise de conscience, de la formation, du travail.
- Développer notre capacité à choisir. Nous sommes responsables de nos choix et de nos émotions. C’est toute une démarche, un chemin, une prise de conscience. Tant de personnes sont prisonnières des autres et pensent qu’elles n’ont aucun choix pour faire ceci ou cela.
- Connaître les fonctionnements de cette violence pour apprendre à les transformer. Là aussi, un cheminement est nécessaire pour désapprendre des automatismes, des croyances limitantes, des préjugés et des phrases toutes faites qui datent de la nuit des temps et qui pourtant gangrènent nos vies. Après cette phase de “connaissance”, Marshall Rosenberg nous invite à découvrir un process pour permettre de créer du lien avec l’autre. Ce process est beaucoup plus qu’un outil et pour être efficace il doit être utilisé avec finesse et intention. Je peux vous laisser un violon dans les mains ; quels sons vont en sortir ? Il en est de même du process de la CNV. Utilisé en dehors d’une intention de lien et sans préalable, les résultats espérés ne seront pas au rendez-vous.
Cet article pour vous inviter à lire les ouvrages sur cette thématique et, pourquoi pas, à vous former dans ce domaine. Ensuite vous aurez une opinion plus précise et objective sur ce langage apaisant et cheminement.
Par les lignes qui suivent, je tenais à montrer l’intérêt pour un coach de se former à cette forme de communication.
La maîtrise de la Communication NonViolente permet au coach qui exerce de confirmer et de développer la plupart des 11 compétences attendues par l’ICF (l’International Coach Federation).
« Établir les fondations, Créer le contrat de séance de coaching, Créer la confiance et l’intimité, La présence, Écoute active, Questionnement puissant, Communication directe, Éveiller la conscience (Enrichir le champ de conscience), Concevoir des actions, Planifier des actions et mettre des objectifs, Gérer les progrès »
Rosenberg, qui a développé cette démarche, nous invite à développer l’empathie : cette qualité d’écoute qui nous permet de créer la confiance avec le coaché. Ce n’est pas ressentir et se mettre à la place de l’autre, Rosenberg insiste sur ce point. C’est se mettre à côté et comprendre ce qui se passe chez l’autre. Dans cette posture basse, le coach pourra proposer à son client les émotions ou les besoins qui le traversent.
« Vous êtes éreinté, frustré. Qu’est-ce qui pourrait vous rendre la situation plus facile ? ».
A travers l’empathie, c’est le questionnement qui va permettre au client de découvrir ses solutions, de comprendre de quoi il a besoin afin d’exprimer une demande claire et positive (SMARTé). Une fois la confiance établie, le coach pourra néanmoins confronter son client quant à ses contradictions et cela dans la bienveillance et le respect.
Pour ceux qui sont intéressés par le sujet, je vous propose de télécharger le mémoire que j’ai rédigé (dans la page de présentation) : bénéfices de la CNV pour le coach, le coaché et la relation. N’hésitez pas à commenter.
Le coaching réalisé par des coachs certifiés qui adhèrent à une fédération de Coaching sont un gage de qualité pour chacun.